Monsieur Pluie

DOSSIER DE MONSIEUR PLUIE

Le grand manoir se dressait au lieu de falaise et de forêts noires aux branches crochues, un petit coin de paradis qui se trouvait à l'extrémité du monde divin. Deux magnifiques astres gris et blanc dont le blanc toujours à caché par une lune noire. Ainsi, il ne faisait pas trop lumineux et on pouvait regardé les étoiles sans avoir mal aux yeux. L'endroit était régi par mes trois maman, les seules personnes qui me ressemblaient. Il y avait l'Enfanteuse des Monstres. Je n'arrive pas vraiment à vous la décrire. Il lui arrivait de changer de taille de corpulence comme elle voulait. Quand elle bougeait, elle donnait plus l'impression de changer de forme, comme si sa colonne vertébrale s'était entièrement tordue. Elle est gentille avec moi même si elle me grondait parfois quand je faisais des bêtises. Ce qu'elle ne voulait surtout pas s'était que je m'aventure sur le chemin de pierre qui parfait de la maison. Tant mieux car il me fait très peur ce chemin. Il prend des gens et seul l'Envoyée en revient. Elle disait qu'il était totalement imprévisible et qu'il pouvait me mener n'importe où tant que je ne saurais pas l'utiliser. Sinon, elle m'offrait souvent de nouveaux amis et tous les autres habitants de la maison lui obéissait aux doigts et à l'œil. Ma seconde maman était toujours un peu absente. Lorsqu'elle bougeait, elle devenait floue, semblait devenir poussière et se rematérialiser après. On la croisait sans vraiment de logique dans le manoir. On la croisait plusieurs fois alors qu'elle allait dans l'autre sens. Elle surgissait de nu part comme si elle avait toujours été là pourtant elle avait pris l'autre porte, il y a quelques seconde. J'avais, un jour, demandé comme elle s'appelait à mon autre maman mais elle m'avait dit que c'était un Secret. Quand à ma troisième maman, c'était l'Envoyée et elle voyageait beaucoup. Elle ne venait qu'une fois par semaine. C'est celle qui me ressemblait plus mais c'était aussi la plus bizarre. Elle faisait de temps en temps des mouvements avec sa voix, elle " chantait ", je crois. Elle apportait des choses de toutes les couleurs. Elle en avait planté quelques unes devant le manoir mais dès qu'elle était repartie, tout avait noirci. C'est elle qui m'avait appelé pour la première fois M. Pluie, avant je n'avait pas de nom comme un Secret. Elle me répétait souvent que tout était " sinistre " ici, je crois que c'est un synonyme d'" accueillant ". Elle ajoutait aussi qu'un jour, elle m'emmènerait en dehors d'ici et qu'elle ferait de moi un adulte. J'ai jamais compris pourquoi, elle voulait faire ça. Je ne suis pas sûr que je veuille devenir un adulte. Mon père s'en est un et pourtant, il n'est jamais venu me voir. L'Enfanteuse de Monstres me dit que c'est parce qu'il a pleins de prêtresses à aller voir et pleins de bâtards avec elles. Je sais pas ce qu'elle voulait dire par là mais d'après la voix de maman, ça semblait grave donc je n'ai pas posé de questions. Je ne mens jamais. Aussi quand je cache quelque chose, ça se devine facilement car j'essaye d'éviter le sujet ou alors je ne dis plu un seul mot.

Mon nom est M. Pluie. Je suis un encore un jeune dieu. Mon âge ? Ma maman Secret m'a dit un jour que le temps était une notion abstraite et subjective qu'on inventé les humain pour essayer de tout calculer et de donner une valeur à ce qui ne peut pas en avoir, sinon j'ai presque sept ans. J'ai un nuage qui est toujours au dessus de ma tête et qui pleut sur moi. Il fait parti de moi, comme un bras. Il m'est impossible de m'en séparé. J'ai essayé quelque fois mais sans jamais réussir. En fait, je crois que je mourrais si on me séparais de ma pluie. Enfin grâce à l'Enfanteuse de Monstres, je ne suis plus le seul. Ploc, une sorte de grosse boule avec des verrues et un visage grimaçant, et Plic, tout lisse et beaucoup plus petit avec des petite patte palmée à 7 doigts, ont aussi de la pluie au dessus d'eux comme moi. J'ai deux yeux, un œil bleu avec une pupille ronde et un autre rouge avec une pupille fendue. J'aimerais avoir des yeux comme l'œil de Ness, avec une pupille cruciforme et qui s'irise de toutes les couleurs avec la lumière. Ness, c'est le majordome qui est toujours dans le hall. Il doit porter toute la journée une chandelle. Mes mamans m'ont dit que c'est parce qu'il a fait une bêtise, il y a longtemps et donc il est punis. La plupart du temps, il est bleu mais il devient tout violet quand l'Envoyée vient. Mes cheveux sont châtains-bruns. Je suis content car je suis le seul à en avoir des comme ça. Les autres ont tous des cheveux noirs quand ils en ont. Il paraît que j'ai une peau toute douce à force d'être toujours en contact avec la pluie. Je n'ai jamais aimé trop bouger. Je peut parfaitement rester au même endroit, tout seul sans rien faire. J'aime bien parler avec d'autres personnes et en connaître plus sur tout mais je déteste quand il y a trop de personnes et qu'on est noyé dans la masse. Un jour, alors que je ennuyais, j'ai décidé de retrouver mon père et de le ramener. J'ai tendance à vouloir tout contrôler, même si c'est impossible. J'ai fait quelques pas sur la route de pierre, je ne pensais pas que ça ne suffirait pas pour que le chemin m'emmène. Je ne voulais pas partir de la maison, c'était son problème, si mon père ne venait pas. J'étais tout sauf aventurier et je préférais rester dans mon petit confort, tranquille. Je m'apprêtais à faire demi tour mais je m'aperçois alors que le manoir n'est plus là. J'appelle un moment, persuadé que c'est une farce et que le château va revenir. Je commence à avoir peur. Et s'il ne revenait pas ? Si mes mamans étaient déçus et avait décidés de ne plus me laisser revenir ? Je me mets à pleurer. Je veux rentrer chez moi ! Je promets de ne plus me plaindre pour rien. S'il vous plaît. Revenez ! Je crie. Je hurle mais rien... Je finis par m'allonger au même endroit, perdu. Je n'avais pas osé bouger, de peur que le manoir s'éloigne encore. J'ai peur.

Je crois avoir terminé ces modifications.

Citation :

Il ferma les yeux, perdu loin de chez lui. Et lorsqu'il les rouvrit, il était encore plus perdu qu'avant. Un grand champ d'herbe verte désert s'étendait à perte de vue et il était seul, abominablement seul. Sans doute ne s'en était-il pas rendu compte à cause de son nuage qui lui versait continuellement une averse sur la tête, mais il pleuvait à grosses gouttes. Le ciel s'était teinté de noir et ne présageait rien de bon, un orage approchait et M. Pluie était perdu au cœur de l'Aérostade...Son nuage quant à lui, semblait avoir désormais un champ d'action plus limité et ne pleuvait qu'au dessus de lui, incapable de mouiller autre chose que le jeune garçon