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 Si, si loin de chez moi.

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Ouragan
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MessageSujet: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyDim 19 Fév - 7:45

Si, si loin de chez moi. 262972 8h-10h - Troisième jour.
J'ai peur. Si, si loin de chez moi. Je n'arrive pas étouffer mes sanglots. Je refuse de croire ce que je vis. Je me cache les yeux pour oublier tout ça. Je me réconforte de la pluie qui tombe. Au moins, elle, elle ne s'arrêtera pas. Je me concentre sur cette unique partie de moi qui me rattache à tout ce que je connais. J'oublie. J'ai peur. Au bout d'un long moment, le doute me vient. Et si la maison était réapparut. D'autant plus que quelque chose me grattait le cou. Ce ne peut être qu'une preuve que l'endroit a changé. Je n'ose pas rouvrir les yeux. J'ai peur de ce que je vais découvrir. Si ce n'était que mon imagination et que je n'avais pas bougé ? Si je m'était encore plus éloigné ? Si j'étais maintenant entièrement perdu ? Alors j'attends un long moment. Peut-être que quelqu'un me verra et me parlera. Rien ne se passe. J'attends encore... longtemps... très longtemps. J'ouvre enfin les yeux. Plus rien en me retient. Des sortes de tiges vertes sortent du sol. Cela me rappelle les "fleurs" de l'Envoyée. Peut-être suis-je arrivé près d'elle. Pourtant tout autour de moi, s'étendent des fleurs et des tiges vertes. Elle est surement déjà passée par là. Peut-être y repassera-t-elle encore. J'hésite un moment. Est-ce que je vais la chercher ou est-ce que j'attends ? En sachant que les deux peuvent me ramener chez moi mais qu'il est possible ainsi que ça n'arrive pas. Je ne sais pas quoi faire. Pour ne pas perdre l'endroit quelque soi la solution. J'arrache l'herbe autour et sous moi. Je m'assois dans mon cercle défriché quelques instants.
Je vois des nuages comme le miens dans le ciel. Il doit surement y avoir une grande personne pour avoir autant de nuage. Je me lève et va regardé autour de moi. À peine cinq pas après, je retourne vers mon point d'arrivé, de peur de le perdre. Je repars dans l'autre sens. Je fais, un, trois, six, dix, dix pas. Dix pas ! Je retourne en courant vers l'endroit. J'ai peur de l'avoir perdu. J'ai si peur qu'à peine retrouvé, je m'assois dessus et décide de ne plus bouger. Le grand orage éclate enfin. Je me demande comment il a pu autant se retenir. Moi je n'ai jamais réussi à retenir mon nuage. Même Plic n'y arrive pas et pourtant ce dernier a longuement essayé car il trouvait que la couleur blanche de son nuage ne s'harmonisait pas avec sa peau verte. Ma maman secret a fini par mettre tout le monde d'accord en lançant un sortilège sur Plic qui l'a entièrement blanchi. Ce dernier nous en a voulu pendant un moment en s'isolant dans la plus haute tour du manoir. Au bout de deux jour, il a été viré par Saradush qui en avait marre que ce dernier interrompe sa solitude avec ses gémissements pitoyables. Ploc par contre, ça lui a plutôt plus d'avoir de la pluie. Comme ça, il pouvait se goinfrer à longueur de journée sans avoir besoin de bouger pour aller se tremper dans une marre.
Cela m'y faisant penser. Je remarquai un détail étrange. Avant que l'orage n'éclate, les alentours n'étaient pas mouillé, pourtant mon nuage aurait du les mouiller. Je le regardais plus attentivement en essayant de voir une différence. Peut-être que le sortilège de ma maman Secret pour m'empêcher d'inonder la maison faisait effet dans cet endroit. Ma maman Secret, elle est hyper forte quand elle veut. Le problème, c'est que, comme dit l'Enfanteuse de Monstres, elle veut pas beaucoup et quand elle veut, elle a toujours des idées complètement bizarres. Il faut vraiment insister sur quelque chose pour qu'elle finissent par le faire. Avant elle assène pleins de choses comme « Mais tu n'y penses pas ! Ce que tu me demandes de faire pour modifier l'équilibre naturelle et faire sombrer les mondes ! » ou des « D'accord, d'accord, je le ferais. Par contre, tu auras la destruction des mondes sur la conscience s'il y a un problème. Je t'aurais prévenu. Il ne faudra pas venir te plaindre. » D'habitude, elle essaye de parler en rime pour se donner un air d'entité ancienne et omnisciente mais quand on l'énerve trop comme avec ce sujet, elle oublie complètement ça. L'Envoyée dit que si c'était une humaine, ça serait sa ménopause qui lui monte au cerveau. Je sais pas ce que ça veut dire mais je trouve que "ménopause", c'est un joli mot, comme "apocalypse" ou "fleur". En faite, l'Envoyée, elle connaît pleins de mots étrangers. Tout ça, ça me rappelle ma maison. Je me mets à pleurer. Si ça se trouve, j'y retournerais jamais. À cette idée, mon cœur se serre. Je ne sais pas quoi faire. J'attends en plein milieu d'une lande de tiges vertes et de fleurs, dans un cercle de terre défrichée que quelqu'un me trouve. Je me cache les yeux et je m'allonge. Peut-être que l'endroit va changer de nouveau et que je retrouverais le manoir. En désespoir de cause, je crie en sanglot, persuadé que personne ne va me répondre :

    « L'Envoyée ? »


Dernière édition par M. Pluie le Jeu 1 Mar - 7:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyLun 20 Fév - 10:10


« Ah, tu tombes bien ! Dis-moi petite, ça t'embêterait d'aller accueillir un nouveau dans l'Aérostade ? D'ailleurs, tu t'appelles comment, j'avais oublié de te demander la dernière fois ? Enfin, je dois y aller, je dois aller faire... euh... un tour des domaines, vérifier que tout le monde va bien, tu comprends. Dépêche-toi, qu'il ne s'inquiète pas trop, le pauvre ! Allez, j'y vais, bonne chance ! »

Cheveux ébouriffés et œil vitreux, Shina observait la petite chatte d'un air incrédule. La boule d'énergie avait réussi à l'assommer à coups de quelques phrases alignées avec une rapidité effarante. La fillette, à peine sortie du lit, tenta tant bien que mal d'assimiler ce trop plein d'informations mais abandonna bien vite, se contentant d'acquiescer mollement. Mlle Chat n'attendit pas sa réponse pour faire demi-tour et quitter le Domaine des Cow-Boys en trottinant ; elle n'avait laissé derrière elle qu'un bracelet personnel posé par terre, que Shina fixa d'un air absent l'espace de quelques secondes.

« ... Oh non. » Elle lâcha un vilain juron, se frotta les yeux, s'étira les joues avec ses paumes pour se réveiller. Elle ne savait que trop bien ce que cela signifiait : encore un énième nouveau à accueillir. Elle n'avait fait que ça, depuis son arrivée à la colonie. Tenter une dizaine de techniques d'approche pour faire enfiler ce stupide objet au poignet d'un enfant comme elle, puis faire face à une avalanche de questions dont elle ne connaissait même pas la réponse - ou alors très vaguement. Et ce dès le matin. A croire que c'était son nouveau boulot. Elle avait la fâcheuse impression que ce crétin de chat lui refilait les basses tâches, et eut la furieuse envie de balancer le bracelet sur la silhouette féline qui disparaissait derrière la porte, toute irascible qu'elle était - spécialement le matin.

Seulement, elle ne le fit pas. Tout simplement parce qu'elle craignait les représailles de cette autorité au rôle et aux pouvoirs mystérieux, représentée par les animaux dans la colonie - sans compter qu'elle avait toujours cette bagarre avec Judicaëlle sur la conscience ; accessoirement parce qu'elle avait un peu la flemme de s'agiter à des heures si matinales. Après un long bâillement, Shina soupira et se baissa pour attraper le bracelet personnel. Bon, il fallait se préparer pour l'Aérostade.

Elle retourna dans sa chambre, s'empara du pantalon noir en toile qu'elle portait le jour de son arrivée, de son débardeur et... Ouille. Un éclair l'aveugla, bientôt suivi par le vacarme du tonnerre. Elle battit des paupières, et, les sourcils froncés, s'approcha de la fenêtre de sa chambre. Ce matin-là, le monde d'Infans était en folie, maltraité par un violent orage, et ce brusque changement étonna la petite. Elle n'avait jamais vu la colonie autrement qu'ensoleillée, avec une température idéale, un... paradis terrestre, en quelque sorte. C'était stupide d'avoir pensé à quelque chose comme ça. Elle s'était laissée avoir par les apparences une fois de plus. « Super. » Le nouveau devait être en panique, en plus de ça. Shina donna un coup de pied dans le mur, irritée par toutes ces contrariétés, enfila sa veste en jean - qu'elle trouvait toujours aussi bizarre -, noua son foulard noir autour de son cou et sortit de la Demeure...

... Pour se retrouver trempée des pieds à la tête, cueillie par une bourrasque de vent porteuse de nombreuses gouttes de pluie. Ses vêtements allaient coller ! Bah, tant pis. Autant prendre le Courant d'Air ! Frissonnante mais ravie de sa propre ingéniosité, elle appuya sur le bouton bleu de son Bracelet Personnel, annonça haut et fort : « A l'aérostade ! » et se laissa emporter par le vent.

Très, très mauvaise idée.

La pluie la fouetta avec violence tout le long du trajet, et elle ne put que mettre ses bras croisés devant sa tête pour se protéger un minimum, crachant à moitié et les yeux plissés. Quelle belle journée en perspective ! En guise de réception, elle fut envoyée face contre terre - ou plutôt face contre boue. Elle se redressa péniblement, ouvrit le plan de son bracelet et se dirigea en courant vers le point clignotant. Derrière le vacarme causé par l'orage, elle perçut vaguement un cri inintelligible ; puis enfin elle le trouva. Un garçon allongé et sanglotant. Cette vue eut le don de l'agacer - même si elle aurait pu comprendre sa terreur -, et elle s'approcha à grands pas pour lui coller son bracelet personnel contre le poignet, le prenant par surprise. Il allait s'adapter à la taille du bras du nouveau et leur permettre de communiquer, c'était ça de fait.

« Arrête de chialer, je vais t'emmener à l'intérieur et au chaud. Allez, relève-toi et suis-moi. »

Bon, elle n'en était toujours pas au stade « je t'aide amicalement à te relever », mais un jour peut-être.

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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyLun 20 Fév - 11:54

Je sens quelque chose s'attacher à mon poignet. Il sembla se se resserrer dessus. Surpris, je rouvris les yeux. Qu'est-ce que c'était ? Ce ressemblait aux bracelet de ma maman Secret mais ces derniers étaient beaucoup moins serrés si bien qu'au moindre mouvement, il se mettait à cliqueter, du moins en temps normal car sur elle, ils ne bougeaient pas le moins du monde sauf quand elle était d'accord. Maintenant que j'y pensais. Cela ressemblait plus à celui de l'Envoyée. Je crois qu'elle l'avais trouvé à Roma ou de Ásgard ou même d'un autre endroit étranger comme ceux-ci. Si seulement je m'en souvenais, je pourrais peut-être savoir dans quel monde nous étions. J'aurais dû mieux l'écouter. C'est vraiment dommage. Quand je quittais mes réflexions, quelque chose me vint soudain à l'esprit. Si j'avais un bracelet attaché au poignet, cela voulait surement dire que quelqu'un l'avait mi là. Je relevais les yeux et aperçut une silhouette dans la pluie. Cela eut pour effet de tarir immédiatement mes sanglots. Je me mis en position assise pour mieux regarder l' inconnue. Elle avait de longs cheveux rouges vifs. C'était si étrange de voir quelqu'un qui n'avait pas les cheveux noirs, mis à part moi, bien sûr. Avec cette luminosité parfaite (du moins pour moi), je pouvais parfaitement ses magnifiques yeux assortis. Des yeux flamboyant aux couleurs qui semblaient vibrer par la lumière changeante qui les éclairait. Qu'ils étaient beaux. Elle avait le même visage neutre et mystérieux qu'un Secret. Peut-être en était-elle un ? Il fallait que je lui demande... plus tard. C'était comme si j'étais face à un rêve. Je ne voulais surtout pas le troubler. Je voulais qu'il continue. Elle me demanda d'arrêter de pleurer. Tant mieux, c'était déjà fait. D'une certaine façon, j'étais heureux de lui faire plaisir en obéissant avec elle. Je n'avais jamais vu quelqu'un qui me ressemblait autant. Elle n'avait pas les cheveux noir. Des yeux comme l'un des miens même si la pupille était ronde comme l'autre. En plus, elle avait un immense nuage au dessus de sa tête. C'était certes un orage et pas une simple pluie mais cela ne faisait que prouver qu'elle avait beaucoup de caractère. Saradush aussi, il avait beaucoup de caractère mais Saradush, il me ressemblait moins qu'elle. Elle me demanda de me relever pour être à l'intérieur et au chaud. On était bien là ! Pourquoi elle voulait rentrer ? De toute façon, ça n'était pas possible. J'attendais de revenir à la maison. Je ne pouvais pas quitter le cercle de peur qu'il ne parte sans moi. Je lui répondis donc catégoriquement :

    « Non. »

C'était pas de ma faute. Je lui aurais bien proposer de rester avec moi mais j'avais peur qu'elle dise non. Je m'en tins donc à cette parole. Elle n'eut pas le temps de m'offrir une réponse car je rajoutais pour éviter qu'elle croit que c'était de sa faute alors que ce n'était pas du tout ça :

    « Désolé. Je suis vraiment désolé mais je dois attendre ici. »

J'espérais qu'elle comprenne mais j'en doutais. Quand je disais "non" à mes mamans, ça ne leur faisait jamais plaisir. Or moi, je ne voulais pas qu'elle s'énerve ou qu'elle pleure. Qu'elle le veuille ou non, je devais rester et attendre. J'hésitais à lui dire que j'attendais pour rentrer chez moi mais il n'y avait personne à ses côté. Je ne m'étais jamais aventuré dehors comme ça sans personne. Elle devait surement ne plus avoir de parents. Je ne voulais donc pas lui parler des miens de peur de réveiller ses souvenirs. Je songeai un moment à m'excuser de nouveau à ce propos mais je préférai ne pas en parler pour ne pas la blesser. Je haussai les épaule avec un air triste pour elle. Je repoussai ma cape d'un geste soigneux pour éviter les plis en m'asseyant dessus. Je levai un moment les yeux au ciel en cherchant mon nuage des yeux. J'espérais qu'il n'avait pas été mangé par l'orage. Je voulais le retrouver après, moi.

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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyMar 21 Fév - 2:06


Le garçon trempé la fixait avec tant d'insistance que c'en devenait dérangeant. Mal à l'aise, Shina fronça les sourcils, le regard fuyant, et piétina le sol de ses chaussures, attendant qu'il daigne lui répondre. A croire qu'elle était la première personne qu'il voyait depuis des siècles ! Il avait l'air un peu abruti, même. Oui, c'était un idiot, voilà. Et puis, il fallait qu'il arrête de la regarder comme ça. Ses prunelles avaient ce quelque chose d'insondable et de mystérieux qui ne lui plaisait pas du tout. Elle n'avait aucune idée du jugement qu'il était en train de porter sur elle, et ça avait le don de l'horripiler purement et simplement.

« Non. »

... Comment ça, non ? Ses joues virèrent brusquement l'écarlate tandis que son agacement laissait place à la colère. Elle venait le chercher, malgré l'orage, malgré la pluie battante, alors qu'elle aurait pu retourner se coucher, elle lui proposait un abri, et c'était comme ça qu'il la remerciait ! Mais elle n'eut pas le temps de répliquer qu'il enchaînait :

« Désolé. Je suis vraiment désolé mais je dois attendre ici. »

Shina ravala la flopée d'injures qui lui venait à l'esprit. Elle ne comprenait pas. Il ne dégageait aucune agressivité, et pourtant il refusait de la suivre. Qu'est-ce qu'il voulait, à la fin ? Il allait tomber malade, s'il restait sous la pluie - et elle aussi, d'ailleurs. Frissonnante, la fillette restait immobile, sans savoir que faire. Oh, et puis zut. Furieuse, elle se laissa aller à l'impulsivité.

« Tu vas pas revenir chez toi avant un mois, d'accord ? On est plein à être enfermés ici pour les trente jours à venir. Donc ça sert à rien d'attendre que quelqu'un vienne te chercher, t'es tout seul. Maintenant, tu me suis et on rentre à l'intérieur, ou tu restes tout seul et tu meurs de faim et de froid comme un con ici. » Elle marqua une pause, le temps de reprendre sa respiration. « Personne d'autre ne viendra te chercher, c'est maintenant ou jamais. »

« Crétin. » Ça, elle se garda de le rajouter.



Spoiler:
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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyMar 21 Fév - 3:05

Tout son visage avait viré au rouge. Ce n'était pas le même rouge que ses beaux cheveux. Ce rouge là était plus... agressif. Il faisait pensé à de l'écarlate. Enfin pas exactement. Quelque chose, surement la peau, donnait un effet sanguin, destructeur à cette couleur. Je me demandais comment elle faisait pour prendre cette couleur. Peut-être que ça marchait avec toutes les couleurs ? Je ne sais pas si ma maman Secret pouvait faire ça. Elle semblait toujours grise, elle. Puis je vis que la flamme dans ses yeux semblait osciller de colère. Ce n'était pas comme le mécontentement de l'Enfanteuse de Monstres, ce sentiment semblait beaucoup plus sourd comme s'il essayait de résister à lui-même. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'elle faisait mais ce devait être très dur. J'essayai de l'encourager des yeux mais je ne sais pas vraiment si elle perçut cela. Après mon excuse, elle manqua de s'étrangler. Qu'avais-je bien pu faire de mal ? Elle n'était sans doute pas habituée aux excuses comme les miennes, elles devaient l'avoir surprise. Ou alors, j'avais fait ce qu'il ne fallait pas. J'avais peut-être invoquer des choses difficiles pour elle. Je mis mes deux mains devant ma bouche comme si mon geste pouvait racheter des fautes. J'espérais ne pas lui avoir fait trop de mal, ce n'était pas mon intention. Je me mordis les lèvres, apeuré par sa future réaction. Elle était furieuse. C'était sans doute mieux. Si déverser sa rage sur moi pouvait l'aider, c'est ce qu'elle devait faire. J'étais la cause de son énervement après tout. Elle était toute tremblante. Je lui lançais un léger regard de tristesse et de remord pour la calmer autant que je le pouvais.
Elle me répondit alors assez rapidement que je ne pourrais revenir chez moi qu'après un mois. Je devais patienter encore les trente jours à venir. Pouf, ça allait être long. Tant pis, j'attendrais le temps qu'il faudra. Peut-être serait-elle d'accord pour venir me voir chaque jour. Je ne sais pas pourquoi mais je voulais en apprendre plus sur elle. Enfin, vu la façon dont je l'avais offensé, il serait tout à fait logique qu'elle refuse. Je resterais tout seul. Elle me demanda par la suite de la suivre à l'intérieur pour ne pas que je meurs affamé et gelé, ici, tout seul. Je me sentis un peu gêné de cette attention. Elle pensait à moi, elle avait peur pour moi alors qu'elle n'avait aucune raison de le faire. Malgré l'air qu'elle se donnait, elle était vraiment gentille. Elle fit une légère pause et j'ai profitais pour lui décocher une petit sourire de remerciement. Elle fini par me dire que personne ne viendrait me chercher et que c'était maintenant ou jamais. J'eus un rire inaudible. C'est normal que personne ne vienne me chercher. C'est moi qui viendrait à eux. Que voulait-elle dire par maintenant ou jamais. Qu'est-ce qui était maintenant ou jamais ? Je lui dit d'une voix tranquille :

    « Je suis vraiment vraiment désolé mais je doit attendre. Trente jours, ça va être long mais tant pis. »


Je n'osai pas lui demander de rester avec moi. J'avais peur de sa réponse. Si elle n'était pas d'accord, qu'est-ce que je ferais ? Ne voulant pas qu'elle s'énerve, je la pris de nouveau de vitesse en sortant un pot et en lui proposant avec un sourire :

    « Est-ce que tu veux un peu de "miel" en attendant ? C'est l'Envoyée qui m'en a rapporté. Il paraît que c'est la "Ruche" qui le fait à partir de fleurs. Je me demande qui est cette "Ruche" mais moi, j'ai jamais osé abîmer des fleurs pour voir quel goût ça a. Il faut dire aussi que chez moi, les fleurs ne poussent pas très bien. Les fleurs, c'est beau tu ne trouves pas ? »

J'espère que ça la réconforterait. Cela marchait toujours avec moi. Ça me rappelait quand l'Envoyée me prenait dans ses bras. Peut-être que ça lui ferait plaisir. Certes, comme ça, ça n'avait pas l'air appétissant. Ce n'était qu'une mélasse jaune gluante qui était beaucoup trop sucrée enfin je voulais quand même lui rendre sa couleur normale. Si on ajoutait du jaune à sa couleur actuelle, je pense qu'on pouvait retrouver un orange très convenable qui s'en rapprocherait assez.
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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyMar 21 Fév - 7:48


Le garçon la gratifia d'un sourire à la fois reconnaissant et un peu penaud, allant jusqu'à rire doucement alors qu'elle terminait son grand discours argumentatif. Rien d'agressif, mais pourtant Shina perçut cette attitude comme une moquerie mesquine, une ironie très désagréable. Jamais elle n'avait vu quelqu'un comme lui, aussi étrange, incompréhensible. Elle se demandait s'il poussait l'hypocrisie jusqu'au bout, s'il s'amusait à la faire tourner en bourrique ou s'il était simplement benêt. De quel monde pouvait-il venir pour être aussi... décalé ?

« Je suis vraiment vraiment désolé mais je dois attendre. Trente jours, ça va être long mais tant pis. »

Et il semblait résigné à rester assis ici, sous la pluie, à s'excuser de ne pas pouvoir la suivre. La fillette était partagée entre fureur et angoisse, déchirée entre l'envie de le laisser dans son coin d'herbe pour le punir de sa stupidité et la crainte de le condamner à une mort lente et bercée par la solitude. Fou. Il était fou, inconscient aussi.

« Est-ce que tu veux un peu de "miel" en attendant ? C'est l'Envoyée qui m'en a rapporté. Il paraît que c'est la "Ruche" qui le fait à partir de fleurs. Je me demande qui est cette "Ruche" mais moi, j'ai jamais osé abîmer des fleurs pour voir quel goût ça a. Il faut dire aussi que chez moi, les fleurs ne poussent pas très bien. Les fleurs, c'est beau tu ne trouves pas ? »

Et bavard, en plus de ça. Décidément, c'était sa veine. Elle n'avait compris que la moitié des mots, d'autant plus que le tonnerre avait couvert une partie de sa phrase. L'Envoyée ? Pourquoi il lui parlait de fleurs ? Pourquoi il parlait de la ruche comme d'une personne ? Et puis, qu'est-ce qu'il avait avec son pot de miel ? Bon. Il allait falloir le convaincre. Parce qu'elle n'était pas assez cruelle pour le laisser crever ici dans sa naïveté.

« Oui, c'est joli les fleurs, il y en a tout plein par là-bas. » Euh, peut-être. Elle n'en avait pas vu, mais bon. Elle aimait bien les fleurs. Ça lui rappelait le champ derrière sa maison, ce petit coin de paradis qui lui faisait oublier la guerre et les dévastations. « Et le miel... »

Elle baissa les yeux. Du miel, elle n'en avait pas mangé souvent. Une fois, son frère lui avait offert un petit pot, et elle se souvenait en avoir disposé avec parcimonie sur sa tranche de pain, pour en profiter le plus longtemps possible, et avoir raclé soigneusement le pot en verre. C'était une douceur bon marché, un petit plaisir qu'on se permettait de temps à autre. Un bon souvenir.

« ... Le miel, je veux le manger à l'intérieur, pas sous la pluie. »

Bon. Bilan de la situation : pour une raison inconnue, ce garçon voulait rester là, et la méthode douce n'avait pas marché. Toute bornée qu'elle était, Shina commença à voir en ce refus un défi, qu'elle ne se manquerait pas de relever - et sans l'aide du Chien ou du Chat, elle était bien capable de se débrouiller toute seule ! Elle ferma les yeux, s'exhorta au calme en respirant lentement malgré l'envie de violence qui la dévorait. Sèchement, elle reprit :

« Tu sais, ça sert à rien d'attendre. Tu pourras rentrer chez toi dans un mois et en attendant tu as le droit de te balader, on te retrouvera où que tu sois et tu pourras rentrer. Là, t'es juste bête, c'est pas la peine de me parler de tes fleurs débiles et de me soudoyer avec du miel. Tu vas mourir de faim comme un idiot, et tout le monde se moquera de ta mort. » Une nouvelle pause. Autant lui expliquer un peu mieux. « Ici c'est la colonie Infans. On vient tous de mondes différents. Donc oublie celui d'où tu viens. »

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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyMar 21 Fév - 9:01

Elle me dit qu'elle aussi elle trouvait que c'était joli les fleurs. J'étais content d'avoir réussir à lui soutirer autre chose qu'un grognement. Je ne me débrouillait pas si mal en fin de compte. Par contre, sa réflexion sur leur emplacement m'interloqua. Nous nous trouvions en plein milieu d'un champs de fleurs. Je n'en avais jamais vu autant de toute ma vie. Pourquoi ne les voyait-elle pas ? En la détaillant un peu mieux, je devinai qu'elle ne voyait pas les alentours aussi bien que moi. Je n'osai pas lui demander pourquoi. Peut-être avait-elle eu un problème aux yeux ? Je ne voulais vraiment pas lui rappeler une vieille blessure. Elle prononça le "miel" d'une voix songeuse. Elle regardai mon pot. Des ses yeux la flamme avait changé. Elle s'était adoucie. Elle plongeai dans des souvenirs vagues. Je me mordis l'intérieur de la joue. J'espérais que son passé ne la faisait pas trop souffrir. Je me sentais responsable de ça. Tout était de ma faute. J'allais m'excuser une fois de plus mais elle m'interrompis. Le miel, elle voulait le manger à l'intérieur, pas sous la pluie ? Pas sous la pluie ? Je ravalai mes larmes qui commençaient à venir. Ce n'était pas de sa faute. Elle ne pouvait pas savoir. Je levai les yeux au ciel, laissant tomber la pluie sur mes joues, les laissant se confondre avec mes pleurs inaudibles. Seuls mes yeux un peu plus rouges auraient pu me trahir mais comme elle ne semblait pas bien voir. Quelque chose en moi se brisait.
Dans ce cas, ce nuage d'orage n'était surement pas le sien. Je retournais au point de départ. Je ne savais rien d'elle mis à part qu'elle aimait les fleurs, et le miel... Je la regardai de nouveau, penchant la tête sur le coté. Qui pouvait-elle bien être ? Elle fermait les yeux, pourtant, je la sentait irradier. Qu'avais-je bien pu faire qui l'ai mis dans cet état ? Elle respirait étrangement. Je crois bien que si elle avait eu un nuage, le sien aurait plus offert des éclairs en continu. Elle reprit, sèchement, d'une voix qui semblait claquer comme un fouet dans l'air qui nous entourait. Cela ne servait à rien d'attendre. Quoi qu'il arrive je rentrerais chez moi au bout d'un mois. Je pouvais me balader entre temps. On me retrouverait où je sois. Elle me retrouvera où que je sois. Cela me fit relever les yeux vers elle avec encore plus de curiosité. Mon attente n'avait pas de but, selon elle, parler de fleurs, proposer du miel, c'était inutile. J'allais mourir de faim et tout le monde s'en moquerait. J'étais arrivé dans la colonie Infans. Toutes les personnes venaient de mondes différents. Elle me demandait d'oublier d'où je viens. Il y avait une telle profondeur dans ses paroles. Néanmoins, je ne pus m'empêcher de lui faire remarquer :

    « Je ne vais pas mourir de faim. J'ai tout ce qu'il faut sur moi. Pour un mois, on a pas besoin de beaucoup de nectar et d'ambr... »

Je m'étais arrêté à temps. J'avais été sur le point d'enfreindre une des lois divines les plus importantes. Pour ne pas terminer ainsi et qu'elle ne réflechisse à mes paroles, je lui demandai la première chose qui me venait à l'esprit :

    « Au fait, est-ce que tu es un Secret, toi aussi ? »

Effrayé par la question qui me tournais dans la tête sans que j'ose le lui dire sois enfin sortie, mon premier reflexe fut un mouvement de recul. Cela un coin de ma tête qui pensais encore à ma maison me l'interdit catégoriquement et lança un autre mouvement pour contrebalancer celui-là. Ainsi avec une espèce de pirouette étrange, je me retrouvai allongé sur le sol avec horriblement mal à la tête car cette dernière s'était durement cognée contre le sol. Heureusement que ce n'était que de la terre molle car j'aurais été bon pour saigner si cela avait été une pierre. Je me relevai immédiatement en position assise, trop vite malheureusement, ce qui rendit tout ce qui m'entourait un peu flou. Je m'écriai alors coupant ce qu'elle pouvait avoir l'intention de dire avec un sonore :

    « Désolé ! Vraiment désolé ! Ne faîtes surtout pas attention à ce que je viens de dire. »

Enfin, je devais quand même me l'avouer à moi-même : qu'elle soit un Secret aurait quand même éclairé un tas de raison à ses actes. Je me tins la tête avec une grimace. Une belle petite bosse devait surement être en train de me pousser dans le dos de la tête.
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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyMer 22 Fév - 2:26


Sitôt qu'elle eut fini de parler, Shina se mordilla la lèvre avec nervosité. Ce garçon la rendait de plus en plus tendue. Elle avait l'impression de pouvoir le briser comme une brindille rien qu'avec des mots, et elle commençait à culpabiliser de sa propre attitude trop agressive en voyant la mine défaite de son interlocuteur. Elle avait même vu ses yeux rougir à un instant, comme s'il avait pleuré. Irritant. Là d'où elle venait, les hommes se devaient d'être forts, virils ; ils allaient à la guerre, protégeaient leur famille, développaient jeunes de gros muscles - disgracieux soit dit en passant -, et elle n'avait pas à craindre de les blesser en leur parlant durement. Lui, il était tout fin, comme un noble, avec un joli visage propre et blanc qui n'avait pas souffert d'une exposition prolongée au soleil, et avait l'air extrêmement sensible... sans pour autant être influençable, puisqu'il refusait catégoriquement de la suivre. Dans son village, il se serait fait lyncher. Et cette idée ne fit qu'alimenter son sentiment de malaise. Sûrement se montrait-elle trop dure sans motif valable. Elle ne l'aurait pas laissé être la cible de moquerie, chez elle. Mais pourquoi était-il aussi têtu !

« Je ne vais pas mourir de faim. J'ai tout ce qu'il faut sur moi. Pour un mois, on a pas besoin de beaucoup de nectar et d'ambr... Au fait, est-ce que tu es un Secret, toi aussi ? »

Premièrement, il n'avait pas terminé sa phrase. Nectar et ambr...? Ambroisie ? Depuis quand on mangeait de l'ambroisie ? Et puis, il ne pouvait tout de même pas ne se nourrir que de nectar pendant un mois ! Ensuite, elle n'avait aucune idée de ce qu'était un "Secret". Sûrement un truc de son monde. Elle s'apprêtait à lui rappeler qu'ils ne venaient pas des mêmes lieux mais il enchaîna en se levant brusquement :

« Désolé ! Vraiment désolé ! Ne faîtes surtout pas attention à ce que je viens de dire. »

Et il la vouvoyait. Abasourdie, Shina resta muette de stupeur quelques secondes. Il allait tout falloir reprendre depuis le début ?! Non, elle n'était pas patiente, et il commençait à lui pomper l'air, à détourner la conversation ! Sans compter qu'elle mourait de froid sous la pluie et qu'il ne semblait pas y faire plus attention que ça. Soucieuse de ne pas passer pour une chochotte en se plaignant de la température, la fillette se contenta de croiser les bras pour se frotter les épaules, dans un vain effort de se réchauffer. Ses cheveux dégoulinaient littéralement. Elle poussa un gros soupir, plongea son regard dans celui du garçon pour capter toute son attention et reprit, impatiente :

« Écoute, je ne viens pas du même monde que toi, d'accord ? Je n'ai aucune idée de ce qu'est un Secret, je n'en suis pas un, et je sais même pas pourquoi tu t'excuses. Je ne sais pas comment tu peux manger de l'ambroisie et survivre avec du nectar, et puis je m'en fiche. Ici, c'est différent de nos deux mondes, y a un chien, un chat et un crapaud qui parlent, des équipes et plein d'autres enfants comme nous. DONC. On va bouger de là. Et de toutes manières, si tu pars pas, je reste là, et t'auras ma mort sur la conscience, parce que moi je survivrai pas un mois avec ton miel, ton nectar et ton ambroisie. En plus je tomberai gravement malade et tu me verras agoniser. »

C'était la dernière tentative. S'il ne réagissait pas à la culpabilité, alors c'était un méchant, donc elle aurait le droit de le taper pour l'emmener à l'intérieur sans être une méchante. CQFD, elle était géniale.

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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyMer 22 Fév - 3:25

L'inconnue resta muette à mes paroles. Je lui avais fait peur ? Pourquoi elle ne disait plus rien alors ? Il me semblait l'avoir prise par surprise car sa flamme s'était stoppée soudainement. Elle n'était plus en colère. Je me tus comme elle, de peur de faire une nouvelle bêtise en ouvrant la bouche. Peut-être que je l'avais convaincue ? Content d'avoir réussi, un sublime sourire envahit mon visage. J'avais bien fait de persévérer en fin de compte. Bon, j'avoue, j'ai eu peur plusieurs fois qu'elle ne m'abandonne comme ça. Enfin, j'avais eu raison à son sujet, elle était gentille. Je m'aperçus alors de quelque chose. Malgré que sa fureur se soit atténuée, elle continuait de trembler. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Je ne la connaissait pas mais ça ne me semblait pas du tout normal. Je commençai à avoir peur pour elle. Pourtant, si elle avait un problème, elle me l'aurait dite plutôt ? Non ? Là était tout le problème, je n'en avais aucun idée. J'espérais que ce ne soit pas trop grave. Je ne voulais pas être la cause de quelque chose pour elle à moins que ce ne soit positif. En la voyant, comme ça j'avais envie de la prendre dans mes bras et de lui dire que ça allait passé mais je ne devais pas quitté mon cercle. Pourquoi je ne devais pas le quitter d'ailleurs ? Est-ce que cela valait vraiment plus que la vie d'un personne. J'allais m'élancer et faire ce que mes pensées me dictaient mais ses yeux rencontrèrent les miens. Je sentais tellement de puissance. Elle reprit la parole. Elle ne venait pas du même monde que moi. Je m'en serais douté, elle devait surement venir d'ici. Elle avouait ne pas savoir ce qu'était un Secret et disait ne pas en être. De mon avis, si elle ne savait pas ce que c'était, elle en était peut-être un. Cela expliquerait qu'elle soit si mystérieuse et si envoutante. Je me sentis aussitôt gêné de cela comme si rien qu'en me regardant dans les yeux, elle pouvait tout savoir de moi. Je baissai les yeux mais les siens rappelèrent rapidement les miens et nos regards se rencontrèrent de nouveau. Elle disait ne pas savoir sur l'ambroisie et le nectar. Comment elle savait ce que c'était alors ? Du moins, elle disait qu'elle n'y voyait pas d'importance. Elle disait que tout ce qu'on voyait était différents de nos deux mondes. Elle venait donc d'ailleurs elle-aussi. Elle évoqua des noms qui me disait quelque chose. J'avais déjà du les entendre dans des histoires de l'Envoyée, je crois. Je n'avais jamais réussi à m'imaginer à quoi ça ressemblait. Il y avait des enfants qui nous ressemblaient ? Qui venaient de mondes différents ? Ans ce cas, l'Envoyée ne devait surement ne pas être là. Elle me demandai de partir avec elle. Si je ne partais pas, elle resterait avec moi. Cela m'émut un peu. Par contre, elle disait qu'elle ne survivrait pas ainsi qu'elle ne se nourrissait pas pareillement que moi. Elle tomberait "malade" et "agoniserait". Je ne savais pas ce que c'était mais au ton de sa voix, ce semblait être vraiment dangereux et grave. Une petite larme solitaire coula de mon œil rouge, le long de ma joue. J'avais l'impression qu'elle m'avait avoué quelque chose de très personnel qu'elle n'avait jamais dit à personne d'autre. Je me mis debout face à cette inconnue et lui expliqua :

    « Tu vois, tout en haut, parmi tous ces nuages de pluie. Et bien parmi eux, il y en a un qui fait partie de moi. Où que j'aille, je le garderais avec moi. Donc si tu n'aimes pas la pluie... »

Je n'osai pas aller plus loin. J'avais peur qu'elle ne... Je e mordis l'intérieur de la joue. Oh, et puis tant pis. Je me contenterais de cela. Oh diable tout ça, elle avait besoin de moi. Je devais aller l'aider... quoiqu'il m'en coute. Je suis sûr que mes mamans comprendraient. J'espérais qu'elles ne s'inquièteraient pas surtout. Je fis un pas en avant et lui tendis pour prendre la sien :

    « Allons-y. Je ne suivrais où que tu ailles. Compte sur moi. »

C'était vrai. J'avais fait une croix sur mon passé pour l'aider. J'abandonnais mes idées. Nous étions prêts.
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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyMer 22 Fév - 6:41


A le regarder aussi intensément, Shina prêta plus attention à certains détails. Elle ne l'avait pas remarqué, mais le garçon avait les yeux de deux couleurs différentes ; l'un était bleu, l'autre était rouge, à peu près comme les siens... A la différence que sa pupille était fendue. Un frisson parcourut son corps frêle, mais elle n'aurait su dire s'il était dû au froid ou à l'émotion dérange suscitée par cette étrange découverte. Plus elle y pensait, moins il lui semblait humain. Son regard ; sa résistance incongrue à la pluie malgré son apparence fragile ; ses propos décalés. Sûrement n'était-ce que son monde. Il allait falloir qu'elle s'habitue à ce genre de rencontres.

Bon, c'était pas tout de philosopher, il semblait décidé à répondre. Son expression s'était adoucie. Quand même pas de la pitié ? L'essentiel était que son stratagème marche, mais de là à être prise pour une pauvre victime !

« Tu vois, tout en haut, parmi tous ces nuages de pluie. Et bien parmi eux, il y en a un qui fait partie de moi. Où que j'aille, je le garderai avec moi. Donc si tu n'aimes pas la pluie... »

Shina haussa les sourcils. D'accord. Il était fou. Ou alors son monde était vraiment complètement dingue. Et il semblait vraiment peiné de savoir qu'elle n'aimait pas la pluie, puisqu'il n'eut même pas la force de finir sa phrase. Roh, c'était pas si grave. Pas la peine d'être aussi démoralisé... Il arrivait vraiment à la faire culpabiliser de tout, cet idiot ! C'était pas de sa faute si elle n'avait pas envie de rester des heures sous la pluie, quand même ! Encore une fois mal à l'aise, la fillette hésita à lui donner une tape amicale sur l'épaule pour le remettre d'aplomb, tandis qu'un énième éclair déchirait le ciel tourmenté ; elle n'en eut pas l'occasion, puisqu'elle sentait une main se glisser dans la sienne.

« Allons-y. Je te suivrais où que tu ailles. Compte sur moi. »

... Ah, euh, certes. Le tout dit avec un regard plein de conviction, ça faisait peur. La petite fronça les sourcils, ouvrit la bouche, déglutit, et son visage prit une jolie teinte pivoine. Au moins, sa stratégie avait fonctionné, mais il semblait l'avoir une fois de plus pris trop au sérieux. Il la prenait vraiment pour une pauvre gamine à l'article de la mort ! Elle retira précipitamment sa main, réprimant tant bien que mal sa gêne croissante en toussotant nerveusement.

« Oui, euh, bon, c'est pas la peine de le prendre comme ça, te sens pas obligé de me suivre partout non plus hein, c'est bon maintenant... » Elle se racla la gorge. « Hem, donc, oui, on y va. »

Elle hésita à reprendre sa main. Pour le guider, parce qu'il était un peu idiot et elle n'avait pas envie de le chercher sous l'orage. Et puis elle avait encore peur de le vexer, et il allait se mettre à pleurnicher. Terrassée par la gêne, elle n'en eut pas le courage et serra les poings.

« Sinon, ici c'est "l'aérostade", c'est par là qu'on est tous arrivés. On va visiter la Colonie en attendant que tu sois réparti dans une équipe. Y en a quatre : les Kauwboï, les Pirates, les Princesses, et... euh... ah oui, les Angelots. C'est en fonction de ton caractère, et ce sera ta nouvelle famille pour le mois à venir. Les équipes se battent entre elles pour gagner des clefs, et ceux qui ont le plus de clefs ont gagné. Donc en fait c'est un jeu. Mais j'ai pas tout compris. Tu t'appelles comment, au fait ? »

Elle avait puisé dans les souvenirs de sa conversation avec le Chien pour lui servir ses explications, mais ce n'était guère concluant.

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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyMer 22 Fév - 10:20

À ma réponse, elle fronça les sourcils. Je pensais que ça lui aurait fait plaisir. Elle déglutit ensuite. Elle semblait gênée ? Son visage avait pris une nouvelle teinte. Cette fois ci, elle était plus rose. Cette couleur lui allait vraiment bien. La petite lueur orangée de ses yeux était ainsi relevée. Pour un peu, j'aurais eu envie de l'embrasser sur la joue. Combien de couleurs pouvait-elle bien prendre ? Elle retira sa main de la mienne. Ce fut comme si elle coupait un lien qui la retenait à moi. Un mur se forait de nouveau entre nous. J'en fus peiné sans vraiment que je n'arrive à l'expliquer. Elle toussota et le rosissement s'intensifia. Cela devenait urgent. Il fallait vite que je la ramenasses à l'intérieur. Je ne voulais pas qu'elle tombât sur "Malade" et qu'elle "agoniserât". Elle rajouta d'une voix qui semblait moins décidée qu'à l'accoutumé qu'il ne fallait pas que je ne la suive absolument partout. Elle se reprit rapidement et nous continuâmes à avancer. Je sentais quelque chose monter en elle. Ce n'était pas comme la colère d'avant, c'était plus doux et elle semblait y résister moins. Il ne fallait absolument qu'elle se sente mal, elle glisserait alors plus facilement et pourrait tomber sur "Malade". Elle se crispa sans que je comprenne vraiment pourquoi. Je l'encourageais autant qu'il m'était possible avec le regard. Je ne voulais pas l'embarrasser avec des paroles. Je ne savais pas du tout comme m'y prendre. J'hésitai à lui tenir l'épaule mais j'avais peur qu'elle ne croit que je n'avais pas confiance en aussi je l'aidais par la pensé autant qu'il m'en était possible. Elle se mit en tête de m'indiquer où nous nous trouvions. L'aréostade, c'est par là que tout le monde arrivait. Ce devait être leur chemin de pierre à eux. Elle voulait me faire visiter toute la "Colonnie". Dans son état, j'espère qu'il n'y pensait pas vraiment. Est-ce qu'elle tiendrait autant de temps ? J'avais peur qu'il lui arrive quelque chose. Pourtant, elle continuait à me présenter tout ça. Il y avait quatre équipe, les "Kobœil", les "Piratte", les "Prainsèce" et les "Anges Lo". Seul le dernier me disait à peu près quelque chose. Je crois que c'était des envoyée du ciel ou quelque chose comme ça, un peu comme l'Envoyée, quoi. Tout le monde était réparti dans ces catégories, elle disait que c'était de nouvelle famille pour le mois à venir. Mais c'était elle ma nouvelle famille. Je ne voulais pas être séparé d'elle. Qu'importe ces catégories. J'avais décidé. Je serais dans le même groupe qu'elle, quoi qu'il m'en coute. Si quelqu'un s'avisait de nous séparer, je reviendrais vers elle. Les catégories ne pourraient rien faire. Elle ajouta que les équipes se battaient pour obtenir des "Clés". Je n'avais aucune idée de ce que c'était mais ce ne me paraissait pas une raison valable pour se battre. L'Enfanteuse de Monstres disait souvent qu'il fallait se battre pour ses idéaux? Elle n'avait jamais évoqué de "Clés". J'eus tout de suite un regard négatif sur ces guerres qu'ils se menaient. Elle dit ne pas avoir tout compris et me demanda mon nom. Cela m'étonna. D'où, je venais, ils n'étaient pas très utiles. Pensant que ce devait être une coutume de chez elle, je ne fis pas cette remarque et lui dit simplement avec un sourire :

    « Je suis M. Pluie. Je ne suis pas un Secret. Et toi, comment tu t'appelles. »

J'avais prononcé cette dernière phrase car cela me paraissait affreusement personnel comme question. Je ne lui avais demandé que pour lui rendre la politesse. Je me mordillais la joue en baissant les yeux. J'étais un peu embarrassé parce qui me semblait être de l'audace de ma part. Nous fîmes quelques pas puis m'apercevant à cause d'un grand coup de vent qu'elle avait toujours froid, je l'enlaçai par derrière pour la protéger autant que je le pouvais de la pluie par mon corps, tandis que je lui chuchotait à l'oreille :

    « Nous devrions peut-être nous dépêcher d'aller à l'abri. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose et tu trembles toujours autant. Il ne faut pas que tu "agonisères". »

Je pressai le pas, l'aidant du mieux que je le pouvais en la serrant contre moi.

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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyJeu 23 Fév - 10:22

Mais alors que M.Pluie avait enlacé Shina, son bracelet se mit à briller de différentes lueurs et surchauffa avant de lâcher d’une voix étrange : « Les angelots ont l’honneur de vous considérer comme l’un des leurs. » puis il redevint semblable à lui même, noir, terne et muet.
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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyJeu 23 Fév - 10:41


« Je suis M. Pluie. »

... M. Pluie ? ... Il se foutait d'elle ? Et pourtant, tout à fait normalement, la Voix, inhumaine et chaleureuse, sortit du bracelet personnel du garçon : "Enregistré" Mais... Monsieur Pluie. Non, il se moquait d'elle. Personne n'avait un prénom pareil. Partagée entre hébétude, hilarité et suspicion la fillette se mordit l'intérieur de la joue pour ne laisser aucune émotion transparaître sur son visage. Après tout, peut-être avait-il eu des problèmes passés à cause de ce nom, et qu'on s'était moqué de lui toute sa vie ? Elle n'allait pas l'enfoncer encore plus. Ou alors, de là où il venait, c'était normal. Mystère non élucidé.

« Je ne suis pas un Secret. » Oui, enfin elle savait pas ce quétait un Secret, donc ça l'avançait pas à grand chose. Sympa dans l'intention. « Et toi, comment tu t'appelles ? »

Son ton avait baissé à la fin de sa phrase. Shina se retourna, pour le voir les yeux baissés, l'air embarrassé. A croire qu'il venait de lui demander si elle avait des problèmes récurrents de digestion.

« Moi, c'est Shina. »

Inutile de préciser son nom de famille ; premièrement elle le trouvait moche, deuxièmement il était plus que superflu dans ce genre de situation. Nouvel éclair, bruit du tonnerre. Une bourrasque de vent chargé d'eau de pluie lui arracha un nouveau frisson, et elle éternua avant de renifler un bon coup. Super. Quelle résistance, quelle élégance.

« IIIIIIHHGRGIK ! »

Par réflexe, elle se cambra pour échapper à l'étreinte de deux bras qui n'avaient rien à faire là, et résista de justesse à sa première impulsion qui était d'envoyer son pied en arrière en résistance - et advienne que pourra. Elle se contenta d'enfoncer violemment ses ongles dans les mains qui s'étaient nouées autour de son ventre pour les chasser. Non, Shina, elle n'était pas habituée au contact physique, c'était certain. Certainement pas avec des inconnus qui se cramponnaient à elle comme des sangsues. Rouge d'indignation et de gêne, elle batailla du mieux qu'elle put pour se dégager en essayant d'entrer au contact avec "M. Pluie" le moins possible - sachant que lui s'appliquait à faire le contraire, autant dire que le tout donnait une scène relativement ridicule.

« Nous devrions peut-être nous dépêcher d'aller à l'abri. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose et tu trembles toujours autant. Il ne faut pas que tu "agonisères". »

Le tout soufflé dans l'oreille, sachant que la fillette était atrocement chatouilleuse. Elle ne savait même pas ce qu'il avait pu lui dire, elle n'écoutait pas. Alors que Pluie la poussait en avant pour accélérer leur avancée, elle envoya son coude en arrière à l'aveuglette en s'exclamant :

« Mais lâche-moi punaise ! Qu'est-ce que tu fous ? »
« Les angelots ont l’honneur de vous considérer comme l’un des leurs. »

Le tout ponctué d'un ultime coup de pied. Elle le sentit qui lâchait enfin prise et elle se recula précipitamment, le souffle court et le cœur martelant sa poitrine. Elle avait affaire à un dangereux psychopathe ou quoi ? Oh, et il allait encore lui faire ses yeux de biche ! Psychopathe, pervers, dangereux maniaque !

« Refais plus JAMAIS un truc comme ça ! » Une pause le temps de reprendre ses esprits. La fureur prit le dessus sur toutes les autres émotions, comme à l'accoutumée. « J'ai pas froid et je me débrouille très bien toute seule, te prends pas pour un héros ! »

Elle en perdait ses mots. Elle resta la bouche ouverte un instant, prête à rajouter quelque chose, mais abandonna pour respirer calmement et reprendre son chemin, atrocement tendue.

« Booon. T'es Angelot. Donc on va aller dans ton Domaine. Les bâtiments là-bas, c'est le Centre. Et... Et on va passer par là-bas. Ensuite dans ton Domaine. »

Et elle n'avait aucune idée de comment aller chez les Angelots, en fait - même si elle ne l'avouerait pour rien au monde. Elle n'allait certainement pas évoquer le Courant d'Air. Se prendre plein de pluie dans la face, plus jamais. Les pancartes de l'Allée du Rendez-Vous lui revinrent en mémoire ; ce devait certainement être indiqué quelque part. Oui, ça irait. Elle le larguait dans son Domaine et elle partait. « C'est bientôt fini, ça va aller. »

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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyJeu 23 Fév - 11:25

Elle me donna un coup dans les côtes. Je me stoppai de quelques pas. Que se passait-il ? Pourquoi faisait-elle ça ? Qu'est-ce que je lui avais fait ? Pourquoi ? Je ne comprenais plus rien. Elle me frappait ? Je... tout semblait se dissiper. Elle me criait de la lâcher... comme si j'avais quelque chose d'interdit, qu'il ne fallait surtout pas faire. Pourquoi me disait-elle ça ? Ce semblait si dur, si mal. Une voix sortant de mon bracelet m'annonça que je faisais désormais parti de leur groupe. Alors que quelques minutes plutôt cette nouvelle m'aurait énormément réjoui, elle ne me fit strictement rien. Elle me donna un coup de pied qui me fit reculer. Elle faisait de même. Il y avait maintenant de nombreux mètres entre nous. J'entendais qu'elle était essoufflée, comme si elle venait de livrer bataille. Pourquoi avait-elle si peur ? Que lui arrivait-elle ? Je fis un pas en avant mais reculai de nouveau. Visiblement, elle voulait que je parte. Je n'avais aucun intérêt pour elle. Des larmes affluaient sur mes joues mais je m'obligeais à sourire, ne voulant pas lui faire du mal. Ce n'était peut-être pas de sa faute. Ce devait être de la mienne. Qu'avais-je bien pu faire ? Tout ? Je m'en voulais. Je la priais de mes yeux de m'excuser. Son regard était si sombre, si déterminé. Les flammes dansaient... une danse meurtrière. Elle m'ordonna de ne plus jamais faire "ça". Qu'est-ce que c'était "ça" ? Mais qu'avais-je bien pu faire ? Un silence s'installa. C'était un silence froid comme une lame aiguisée. Il coupait, tranchait, semait la destruction. Elle était furieuse. Elle disait ne pas avoir froid, qu'elle se débrouillait seule. Je n'étais pas un héros. C'est vrai, je n'étais rien, après tout. Il me sembla manquer d'air. Dans ce cas, tout ce qu'elle avait dit avant ? Tout ça, ce n'était que des mensonges, des paroles en l'air. Mon sourire se fanait. Le monde s'effondrait. Elle voulut rajouter quelque chose dans sa folle colère mais sa propre rage l'étouffait. Elle ne pouvait plus rien dire. Pourquoi était-elle si méchante avec moi ? J'étais un "Ange Lo", elle contait m'emmener dans mon domaine et partir. Elle me montra des bâtiments, le centre, semblait vouloir me guider par la voix. Je n'écoutais plus. Tout ça n'avait été qu'une vaste mascarade. Je m'étais lamentablement et si facilement fait entraîné ainsi. Pourquoi la suivrais-je ? Peut-être voulait-elle d'avantage me faire souffrir ? Il était possible que ce soit ça, son but, depuis le début. Je m'effondra sur le sol. Mes larmes ruisselaient. Je ne voulais plus jamais subir ça, que ce soit d'elle ou de n'importe qui. Avant qu'elle ne réagisse, je lui demanda d'une voix cassé par la tristesse :

    « C'est pour ça, n'est-ce pas ? Je n'ai aucune importance à tes yeux ? Tout ce que tu m'a raconté depuis le début, ce n'étaient que des mensonges ? Tu ne souhaites que te débarrasser de moi ? Tu m'a parlé ainsi simplement pour que je te suive ? Je ne suis rien, après tout, qu'un poids que tu dois te traîner pour assumer tes fonctions. »


Je me relevai prestement et m'enfuis vers l'endroit d'où nous venions. Mes yeux étaient embués de mes pleurs. Je ne voyais pas où j'allais. Je courrais pour échapper. Je courrais pour retrouver. Je courrais toujours et longtemps en vain. Je courus longtemps. Pourtant, je ne retrouvai pas le cercle. Je ne me sentais pas à l'abri. J'avais peur. Je ne savais pas quoi. Tout ce que je savais, c'est que j'avais peur. Épuisé, vaincu, je finis par tomber sur le sol. Je ne retrouverais jamais l'endroit. J'étais perdu. Il n'y avais même pas de fleurs...

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MessageSujet: Re: Si, si loin de chez moi.   Si, si loin de chez moi. EmptyVen 24 Fév - 10:59


« Booon. T'es Angelot. Donc on va aller dans ton Domaine. Les bâtiments là-bas, c'est le Centre. Et... Et on va passer par là-bas. Ensuite dans ton Domaine. »

La seule réponse donnée fut celle du ciel, qui gronda une fois de plus. Excédée, Shina, qui s'évertuait une seconde auparavant à ne pas regarder M. Pluie dans les yeux, dut l'affronter du regard une nouvelle fois. Il fixait sans le voir un point précis devant lui. La fillette n'eut pas l'occasion de le ramener à la réalité avec une remarque acerbe qu'il s'effondrait au sol brutalement. Abasourdie, elle resta les bras ballants, sans savoir comment réagir. Il lui sembla percevoir des sanglots. Il ne manquait plus que ça ! Elle ferma les poings. Pourquoi il prenait tout mal, lui, hein ? Elle avait bien le droit de se révolter quand on portait atteinte à son espace vital ! L'animosité grimpait en même temps que cet étrange nœud au ventre, ce malaise dont elle n'arrivait pas à se débarrasser. Elle n'arrivait pas à cerner M. Pluie, mais le fait qu'il fonde en larmes de cette manière sans chercher à se retenir l'irritait tout en la culpabilisant. Elle avait l'impression d'avoir martyrisé un garçon plus petit et plus faible qu'elle sans raison valable.

« C'est pour ça, n'est-ce pas ? Je n'ai aucune importance à tes yeux ? Tout ce que tu m'as raconté depuis le début, ce n'étaient que des mensonges ? Tu ne souhaites que te débarrasser de moi ? Tu m'as parlé ainsi simplement pour que je te suive ? Je ne suis rien, après tout, qu'un poids que tu dois te traîner pour assumer tes fonctions. »

Au fur et à mesure qu'il parlait, les yeux de Shina s'écarquillaient jusqu'à atteindre leurs limites. Ulcérée, la fillette dut batailler pour ordonner les émotions violentes qui se bousculaient dans sa tête. De quel droit se permettait-il de la juger de cette manière ? Oui, bien sûr qu'elle lui avait adressé la parole dans le seul but qu'il la suive. Et elle n'avait pas l'impression d'avoir raconté un seul mensonge. Lui avait-elle dit, à un seul moment, qu'il représentait quelque chose de... de spécial pour elle ? Elle lui avait exposé les faits, lui avait expliqué le fonctionnement de la colonie, et puis il l'avait... agressée, voilà. Il était gonflé, lui ! Pourquoi il se mettait dans la position de la victime alors qu'il était allé la... la... la tripoter sans son consentement, hein ?

Elle n'eut pas le loisir d'exploser ; déjà il était parti en courant à une vitesse folle. Oh non, il n'allait pas s'en tirer comme ça. Elle avait réussi à le faire bouger de son cercle, il n'allait pas la faire abandonner si près du but ! Shina se lança à sa poursuite, mais le perdit rapidement de vue ; elle activa un bouton sur son bracelet et un plan de la colonie apparut sur le cadran. Elle repéra d'un coup d’œil le point bleu clignotant le plus proche d'elle et reprit sa course effrénée dans les hautes herbes. Bientôt, elle vit une silhouette à quatre pattes dans l'herbe. Elle ralentit l'allure, le cerveau bouillonnant. D'un point de vue pratique, elle avait intérêt à le maintenir à ses côtés, à prendre le Courant d'Air contre vents et marées, à le déposer chez les Angelots et à repartir aussi sec dans son Domaine. C'était sans compter la fureur qui l'habitait. A grands pas décidés, Shina se dirigea vers sa cible, lui attrapa fermement le poignet et le releva d'un coup sec. Sans le lâcher pour prévenir toute tentative de fuite, elle s'écria vivement :

« Arrête de pleurnicher, punaise ! Repense à ce que j'ai dit et trouve UN SEUL moment où je t'ai menti. Aucun ? Tiens, je m'y attendais pas. Je t'ai juste expliqué qu'il fallait que tu me suives et ce qui se passerait si tu le faisais pas. Arrête de chialer pour rien, c'est franchement gavant. Tout ce que je "souhaite", comme tu dis avec tes grands mots, c'est que t'ailles chez les Angelots. » Oui, elle voulait se débarrasser de lui, mais puisque l'idée le gênait autant, il fallait le prendre avec des pincettes. « J'ai rien à me reprocher, c'est toi qui devrais te remettre en question. Maintenant... »

Finalement, l'option "pratique" allait être mise en application : la pluie semblait avoir baissé. Shina appuya vivement sur le bouton bleu de son Bracelet Personnel, lança haut et clair « Au Domaine des Angelots ! » en réponse à la Voix qui lui demandait sa destination, agrippa l'avant-bras de M. Pluie et laissa la bourrasque de vent de 50km/h les emporter tous les deux. Le trajet fut chaotique, mais il ne pouvait pas s'échapper. A la place d'une pluie battante, la petite fille fit face à une bruine désagréable mais qui eut pour seul effet un battement répété des paupières ; déjà trempée des pieds à la tête, elle avait l'impression qu'il ne pleuvait plus.

Ils arrivèrent enfin devant le Domaine des Angelots. Shina n'y prêta aucune attention ; après une arrivée... au sol - elle s'érafla les paumes et les coudes -, elle s'empressa de s'éloigner de M. Pluie, enclencha à nouveau le Courant d'Air, lâcha précipitamment un « A la Demeure » à peine intelligible pour être fauchée une nouvelle fois.

Oui, une fuite désespérée et sans aucune classe ni politesse ; trop confuse pour réfléchir, elle n'avait vu aucune autre option.

Spoiler:

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